Alerte à la surveillance ! Échanges avec et sur les lanceurs d’alerte

Au cours de cette table-ronde nous échangerons sur le statut du lanceur d’alerte en confrontant le témoignage de James Dunne, lanceur d’alerte, et des éclairages juridiques. Lancer l’alerte, est-ce dénoncer ou résister ?

Avec :

James Dunne, ancien rédacteur puis directeur de la documentation technique chez Qosmos, lanceur d’alerte.

Jean-Philippe Foegle, doctorant en droit public à l’Université de Paris Ouest Nanterre la Défense. Son travail de recherche porte sur l’encadrement juridique du lancement d’alerte en droit français, américain et européen (Conseil de l’Europe et Union Européenne).

Débat animé par Grégoire Pouget, membre fondateur de l’association Nothing2hide.

 

En 2012, James Dunne dénonçait l’implication de son entreprise, Qosmos, dont il était salarié depuis sept ans en tant que responsable du service de documentation technique, dans la fourniture des technologies de surveillance de masse aux régime syrien de Bachar El-Assad. Soupçonné d’être à la source des plaintes de la FIDH (Fédération Internationale des Droits de l’Homme) visant Qosmos, il fut licencié pour « faute lourde », pour « avoir manqué à ses obligations de loyauté et de confidentialité ».
James Dunne a également révélé le liens entre son employeur et les renseignements français, et en particulier la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure), dans le cadre du programme « Kairos » : démontrant par là même que la France ne pouvait ignorer la participation de Qosmos au système de surveillance de masse installé en Syrie.

Poursuivi ensuite par Qosmos pour diffamation, James Dunne a gagné l’ensemble des procédures le concernant, aux Prud’hommes et au tribunal, victoires confirmées par la cour d’appel de Paris.

Son ancien employeur a été mis sous le statut de «témoin assisté» en avril 2015, dans le cadre d’une information judiciaire pour « complicité de torture» au Pôle «Crimes contre l’humanité» du TGI (Tribunal de Grande Instance) de Paris.

Le témoignage de James Dunne montre à la fois les difficultés que peut rencontrer un lanceur d’alerte, devant faire face à un combat inégal durant plusieurs années, et la possibilité de faire valoir un choix éthique malgré les obstacles. Entendu comme témoin au Pôle « Crimes contre l’humanité» , le 23 mai 2013 – soit 10 jours avant les premières révélations Snowden – son témoignage soulève également la question de la surveillance de masse dans nos sociétés connectées.
Entre intérêt général et secret professionnel, comment le « citoyen ordinaire face à une situation extraordinaire » réagit-il ? Et vous, ingénieur·e·s, comment réagiriez-vous ?Enregistrer

6 commentaires sur “Alerte à la surveillance ! Échanges avec et sur les lanceurs d’alerte”

  1. Je ne pourrais pas être là mais le sujet m’intéresse.

    Il n’y aura pas de rediffusions de la table ronde en ligne, je suppose?

    Cdt,

    1. Bonjour,
      La soirée sera filmée et la captation sera mise en ligne prochainement.
      Bien cordialement,
      L’équipe du FDLN

        1. A priori sur le site du Festival, mais aussi très probablement sur la chaîne Youtube de l’INSA Rennes.
          Bien cordialement,
          L’équipe du FDLN

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